Elles sont estimées à environ 4 millions d’habitants et comprennent les résidents des 55 secteurs de la ville de Ouagadougou et des sept communes voisines. Elles sont confrontées à de nombreuses difficultés dans l’accès aux services de base en raison du manque de connaissances des rouages de l’administration communale. En donnant un cadre de gouvernance métropolitaine à travers la Communauté urbaine, et en dotant le Grand Ouaga d’outils adaptés et de cadres d’intervention, l’action contribuera à résorber les difficultés de coordination entre les acteurs, ce qui améliorera le service apporté aux habitants

Les femmes constituent un groupe spécifique dans le cadre de cette action. Elles connaissent une situation difficile car victimes du manque d’emplois décents. Insuffisamment accompagnées dans l’initiative entrepreneuriale, elles sont très présentes dans le secteur informel. Elles sont les plus exposées aux maladies et aux infections sexuellement transmissibles comme le VIH/SIDA. Les données de l’annuaire statistique du ministère de la Santé sur les cas de VIH/Sida dans les différentes régions sanitaires montrent en 2006 que 64,3% des malades sont des femmes. Par ailleurs il est révélé que la marginalisation et l’infériorisation des femmes est surtout due aux représentations sociales sur son statut. La présente action s’inscrit dans cette logique et touchera les femmes défavorisées de toutes les communes du territoire du Grand Ouaga

Ils sont insuffisamment outillés pour appréhender les difficultés rencontrées et accompagner le rythme de la croissance urbaine, surtout de grande échelle

Aucune instance ne permet de réunir les cadres et les agents municipaux pour poser les problèmes qu’ils rencontrent dans l’exécution de leurs missions et faire remonter les difficultés des habitants et des acteurs économiques dans chacune des communes.

Composé de 351 communes urbaines et rurales, le pays connaîtra une avancée majeure de sa politique de décentralisation. En effet, Le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 07 mars 2018, a adopté le décret portant adoption des nouveaux référentiels de la décentralisation au Burkina Faso, engageant le pays dans sa phase III de la décentralisation. La rédaction de ces nouveaux référentiels découle d’une évaluation du Cadre Stratégique de la Mise en œuvre de la Décentralisation qui couvrait la période 2006-2015 et d’un état des lieux de la décentralisation. Cette démarche a permis de faire le bilan de deux décennies de mise en œuvre de la décentralisation et les défis à relever. Au nombre de ces défis, il y a la nécessité de placer les collectivités territoriales au centre de la décentralisation, de permettre que ces collectivités assurent d’avantage la maîtrise d’ouvrage, et de disposer de documents et de référentiels de vision à long terme pour la décentralisation. La mise en œuvre de la Communauté des communes qui dessinera la future métropole du Grand Ouaga s’inscrit dans cette logique.